Lords have no Mercy !
Je m'étais dit : ils ne vont pas
arrêter de parler de leurs problèmes de divorces, gardes d'enfants,
rachats de prêt. Ils vont encore comparer les effets des
anti-dépresseurs et autres anxiolytiques. Ils vont me gaver avec leurs
coucheries d'un soir suite à des rencontres glauques sur des sites
"mythiques". Mais comme ça doit faire des années que je n'avais pas
passé une soirée dans les bistrots nantais, j'ai accepté.
Bon,
ça n'a pas raté. L'aller n'a été qu'une série de jérémiades sur leurs
insomnies, leurs plans de vengeance et/ou meurtre de l'Autre, leur
perte de poids, et autres bienfaits de la séparation. J'ai quand même
réussi à réorienter la conversation sur la moto, car quitte à subir une
conversation sur un sujet qui ne me concerne pas, autant que ce ne soit
pas déprimant.
Mais arrivés sur place, la fête à repris son
droit. On a retrouvé un vieux copain, qui est actuellement à Toulouse
("C'est trop bien Toulouse ! Faut que tu viennes me voir à Toulouse !
C'est trop génial Toulouse !") et on a été voir les "Lords of Altamont"
ou pour les francophones "Les Seigneurs de Haut-Mont" (Soy fluent
in el Spanglish).
Et rien que pour ça, la soirée a été
extraordinaire ! Du Rock'n'Roll comme on en fait plus, plein de
guitares méchantes, une batterie rageuse, un orgue dégénéré (j'aime
bien les adjectifs absurdes) et des morceaux d'une efficacité très
efficace. Le genre de soirée qui sentait bon, la sueur, la baston, le
cuir des perfectos, la graisse de moto et la bière. Je verrais bien
leur musique dans un film de Tarantino.