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A l'abordage
10 février 2006

Barcelona (2) - Ma soirée chez l’Ambassadeur

champaneria1

Mais le meilleur, ce qui m’a valu une réputation d’enfer au boulot, c'est la soirée chez Julia. Je l'avais rencontré à la Champañeria, le bar à fréquenter à Barcelone . Ce bar est généralement tellement bondé que tout le monde se retrouve les uns sur les autres ce qui facilite grandement les rencontres. Je me retrouve donc nez à nez avec cette fille charmante, typiquement espagnole qui parle un français impeccable. On discute, on rigole, on partage nos tapas et nos bouteilles de pétillant et avant de rejoindre des amis, elle me donne son numéro de téléphone et m'informe qu'elle fait une fête le lendemain soir et que Max et moi sommes invités.

Le lendemain soir, nous nous retrouvons devant un énorme bâtiment qui est ni plus ni moins que le consulat des Etats-Unis. J'appelle pour être sûr et elle me confirme que c'est bien là, dans la partie résidentielle. La fête est très animée, plein d'étudiants français et espagnols. Je demande à Julia comment il se fait qu'on soit au consulat. Elle me dit qu'elle habite là, car elle est la fille du consul. Elle est américaine, mais elle a suivi toute sa scolarité dans les lycées français du monde entier, ce qui explique son français absolument parfait. Elle me montre ses œuvres, car elle étudie aux beaux-arts, je lui montre mon site photo. Tout s’annonce plutôt bien, mais c’est sans compter sur l’intervention de Super-Looser, mon ange-gardien qui fait tout foirer au dernier moment. 

La soirée est vraiment sympa, il y a beaucoup à boire et à fumer, mais peu à manger (mais où sont donc les Ferrero Rochers ?). Donc après avoir pas mal bu, je m'assois un peu et mon voisin de canapé me passe un truc à fumer, je tire une taffe et je passe directement dans un autre monde. Fatche ! C'est tout sauf léger, son truc ! Très rapidement, j'ai des sueurs froides et d'horribles nausées. Je me sens franchement mal, j’ai envie de vomir. J’arrive à me dévisser du canapé et je me dirige vers les toilettes et là, c’est l’horreur la plus totale : C’est fermé ! ! J’attends un peu, puis longtemps, Max se fout de ma gueule, j’en peux plus et finalement au bout de 15 min, ça s’ouvre, je me précipite et je repeins allègrement ses toilettes. Je me sens beaucoup mieux, mais c’est un peu Hiroshima là-dedans. Tout le papier toilette ne suffirait pas à éponger et un litre de Poison de Dior ne couvrirait pas l’odeur de mauvais vin rouge. Je fais une remise en état plus cosmétique que vraiment efficace et je sors.

Mon ex-voisin commence à s’en rouler un deuxième, il y a peu de chance qu’il quitte le canapé de la soirée. Il faut absolument que je sorte. Je rameute Max et prend congé de Julia qui est manifestement surprise et déçue de mon départ précipité. Elle veut qu’on aille en discothèque. J’en suis bien incapable. Elle veut me rappeler le lendemain.

Elle a probablement changé d’avis en découvrant ses toilettes. Depuis, je suis le gars qui a ruiné les toilettes d’un bâtiment diplomatique américain et qui du même coup est passé à côté d’une soirée avec la fille du consul.

Mais bon, c’est également un acte politique fort. Je suis un terroriste stomacale avec une arme bactériologique indétectable.

(si la CIA ne me retrouve pas avec des mots pareils !!)

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Commentaires
S
Je ne suis pas sûr de lui avoir laissé une odeur de "il s'en fiche". J'opterais plutôt pour le sconse imbibé de sangria.
H
J'ai beaucoup souri. Mais il n'est pas sûr du tout qu'elle ait deviné l'auteur du désastre toilettien. En revanche, il est possible que ton départ précipité lui ait laissé l'odeur du "il s'en fiche". <br /> Les malentendus hommes-femmes tiennent parfois à rien. Une histoire de chiottes suffit.
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