Psycho-pattes de crabes
J'avais quelques doutes sur la santé mentale de personnes que je fréquente, mais quand elles m'ont raconté les loisirs de leur enfance, j'en suis maintenant persuadé.
Donc ces deux frères passaient leurs étés chez les grand-parents dans une maison proche de la mer. Ils passaient donc toutes leurs matinées à pêcher des crabes et plus précisément les crabes chinois bien connus pour leur côté hargneux et rapide.
Et en début d'après midi, alors que les grands faisaient la sieste, ils se consacraient à leur loisir favori : la course au crabe.
Ce n'est pas une activité facile, les crabes sont des rebelles dans l'âme, ils n'avancent pas droit, s'éparpillent rapidement ou refusent catégoriquement d'avancer.
Alors, ils faisaient une sélection : le premier arrivé était systématiquement écrasé avec un gros caillou pour tricherie. Même sort pour les derniers qui n'avaient qu'à avancer.
Ceux qui avaient passés cette sélection impitoyables passaient à l'épreuve du dopage. Bien sûr avec les produits trouvés dans la remise du grand-père soit white-spirit, acétone, désherbant, essence, lubrifiant, restes de peinture,...
Après la piqûre de produit, soit le crabe se contractait pour une dernière fois, soit au contraire, il passait en mode turbo-boost, pris d'étranges convulsions, ce qui était l'effet recherché.
Il existait d'autres variantes comme le nombre minimal de pattes/pinces pour se déplacer ou survivre.
Et ces charmants apprentis docteurs Mengele des crabes ont poursuivis de brillantes carrières scientifiques jusqu'à pour l'un d'eux, devenir mon chef il y a quelques années.
Retrospectivement, ça fait quand même un peu peur, non ?